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Le Passage Roman

Dernière mise à jour : 12 déc. 2021


Le personnage principal se retrouve sur une île tropicale Koh Talu après une vie professionnelle bien remplie. Il a toujours aimé redistribuer les cartes, des atouts maîtres que la vie lui a donnés. Il les a battues et rebattues. Sur son île minuscule, ayant atteint la sérénité au milieu de la nature luxuriante, il va expérimenter une nouvelle vie. Elle est d‘abord remplie par la rencontre de l’amour dans les bras d’une indigène qui va lui communiquer sa vision de la vie, à l’opposé de ce qu’il a vécu auparavant.

Il y coule des jours heureux mais, trouvant son île trop petite, et ayant découvert un rouleau de papier ancien avec des dessins étranges, il part voyager en Thaïlande. Il commence son périple par un temple proche de Prachuap Khiri Khan, puis par Lopburi au nord de Bangkok. Il y rencontre une famille qui a entretenu des traditions françaises. Ne serait-ce pas des descendants des ambassadeurs envoyés à l’époque par le Roi Soleil à l’époque où Ayutthaya était la capitale du Siam ? Tous ne sont peut-être pas revenus en France, charmés par le royaume de Siam et ses habitantes! Il va appréhender le début d’une solution au parchemin mystérieux chez un vieil antiquaire chinois de Bangkok. Mais le vol de diamants va corser son voyage.

Se sentant alors une âme de détective, il va sans le vouloir découvrir les traces de la France en Thaïlande. Il va remonter le temps depuis le XVIIème, de cette lignée franco-thaïe. Ceci l’amène sur les bords du Mékong. Il va alors construire un bateau qui va descendre le fleuve majestueux avec des étapes enrichissantes culturellement en Thaïlande, mais aussi au Laos et au Cambodge. Les personnages qu’il va croiser auront tous vécu des parcours de vie divers et des aventures extraordinaires. Un seul point commun, la Thaïlande. Il va terminer son périple par Chanthaburi où se trouve une belle église construite par les Français. La boucle est bouclée. Son parcours est une véritable épopée historique et spirituelle.

S’étant toujours posé la question de son attirance pour le Pays du Sourire, sur la raison profonde de ce long voyage, et ne croyant pas au hasard, il va découvrir la solution de son voyage terrestre et intérieur en revenant sur «son» île. SA solution.


Prologue De Paulo Cuelho

Il est tellement important de laisser certaines choses disparaître. De s’en défaire. De s’en libérer (…). Vous devez clore des cycles, non par fierté, par orgueil ou par incapacité, mais simplement parce que ce qui précède n’a plus de place dans votre vie. Faites le ménage, secouez la poussière, fermez la porte, changez de disque.

Cessez d’être ce que vous étiez et devenez ce que vous êtes.

Je me suis toujours levé tôt…

J’aime le lever du soleil. Il me transmet une énergie nouvelle. Celle de la lumière qui succède tous les jours aux ténèbres. C’est immuable depuis la nuit des temps. Quand le soleil revient en effaçant la lune et les étoiles, je ressens sa puissance énergisante. Je salue l’astre majestueux, je me projette jusqu’aux confins de l’univers et je ramène ainsi le cosmos en moi. Mon souffle se met à l’unisson avec la respiration de la Terre qui se réveille aussi. C’est le souffle de la Vie qui m’envahit.

Je ne veux pas perdre une heure de cette nouvelle journée précieuse, avant pour mes études ou mon travail, en vieillissant pour vivre pleinement le temps présent. On recharge les batteries du corps durant notre sommeil. Les batteries de l’esprit attendent la lumière du soleil pour se charger de bien-être. Les idées dites noires disparaissent avec la clarté du jour.

Là où je me trouvais, c’était tellement évident. J’étais arrivé la veille en pleine nuit dans un petit bungalow que m’avait conseillé un ami sur une petite île du Golfe de Thaïlande. Un voyage éprouvant depuis le pays que j’avais fui. 12 heures de vol international, 6 heures de bus. J’avais suivi scrupuleusement ses conseils pour le voyage et me trouvais maintenant à un petit embarcadère où un jeune thaïlandais m’appela par mon nom et me fit signe de le suivre. Pas un mot durant le court voyage en bateau. Certainement la barrière de la langue, me dis-je. J’avais débarqué vers 19 h sur l’île, pas trop tard mais assez pour ne rien voir à cause de la nuit noire. Sous la lumière d’une lune pâle, j’aperçus seulement la mer argentée, des ombres d’habitation et quelques palmiers qui se balançaient légèrement au-dessus de moi. Comme des fantômes silencieux, seuls habitants de cette île. Mon guide me précéda jusqu’à un petit bungalow niché dans la végétation. Il disparut dans la nuit sans un mot quand j’ouvrais la porte sans clé ni serrure. Je m’étais écroulé sur le lit king size qui prenait presque toute la surface de la pièce. Le bungalow, en bois et en toit de feuilles de palmier, était seulement composé de cette pièce, d’une petite salle de bains avec douche et d’une cuisine rudimentaire sur une petite terrasse à l’arrière. Une petite douche rapide et au lit. Je déferai la valise demain.

Un bruit de moteur pétaradant me sort de son sommeil. Machinalement, je me tourne vers ma montre. Il est minuit. Je réalise soudainement que ne suis plus dans mon appartement cossu de Paris. D’ailleurs, le jour pénètre abondamment dans la pièce par les rideaux légers de l’unique fenêtre. Un tissu imprimé de fleurs disparates qui en fait ressemblaient ainsi à des tournesols réfléchissant la lumière du soleil vers l’intérieur. Un petit calcul. Il est 6 heures du matin ici. Je me lève lentement et ouvre la porte fragile du bungalow.

Le spectacle est incroyable. D’une beauté incroyable. Le bungalow est séparé de la mer d’une trentaine de mètres seulement. La mer est calme, plate, bleu cérulé. Le ciel rejoint la mer à l’horizon avec une ligne floue, brumeuse, peu de différence de couleurs. Des brumes qui pourraient donner raison aux anciens partisans d’une terre plate. Le vide indéfinissable de l’horizon. Les vapeurs d’un volcan ignivome au-delà du connu ? Un petit nuage moutonneux surveille la scène. Le bateau qui m’a réveillé s’éloigne, le bruit de son moteur s’estompe lentement. La sérénité me gagne.

Me voyant, un coq me salue de son chant matinal. Entouré de quelques poules, il me regarde fièrement et veut me montrer sa présence et son pouvoir de protection vis-à-vis de son harem. Je descends lentement les 3 marches qui séparent la terrasse du sol de sable parsemé de petites végétations. Cachée jusqu’à présent dans un bosquet plus touffu, une famille de petits cochons sauvages fuit à mon arrivée en poussant de petits cris. Je les ai visiblement dérangés dans leur promenade matinale.




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